La Chambre Syndicale des Fleuristes d’Ile-de-France se nationalise et devient l’Union Nationale des Fleuristes revendiquant désormais des missions nationales.Cette chambre syndicale est la plus importante de France et l'École qui lui est associée est la plus renommée et la plus grande.
Le but de l’Union Nationale, explique Pascal Mutel, président de l’ex-chambre syndicale et désormais de l’Union “est de rassembler et d’unir les fleuristes français indépendants qui souhaitent être moteur de changement, qu’ils œuvrent en boutique, en ateliers ou sur les marchés.”
L’Union devrait concerner plus que les fleuristes, c’est-à-dire les producteurs, grossistes, logisticiens, distributeurs…) car son ”ambition est de créer des passerelles et des convergences autour d'initiatives communes dans un climat confiant et serein.”
Les “créateurs” de l’Union ont constaté que “le secteur affronte aujourd’hui des défis majeurs, tant en termes de tensions dans les ressources humaines, qu’en termes de qualité et de traçabilité de la matière première” impactant la triple problématique des fleuristes : acheter, travailler, vendre. Il est donc nécessaire d’y répondre de manière efficace “en mettant les bons opérateurs autour d’une table;” Cette Union serait un véritable “Think Tank” au service de l’excellence de la filière.” Trois chantiers prioritaires ont d’ores et déjà étaient identifiés : Valoriser la fleur en facilitant l’accès à l'information et au sourcing de cette matière première; Provoquer l’attractivité de la profession en replaçant l’humain au coeur de nos formations et de nos commerces; Réinventer l’expérience client.
L’Union Nationale se propose également d’être très réactive quand le secteur et notamment les fleuristes sont attaqués (en particulier, régulièrement au moment de la Saint-Valentin).
Autant de fonctions que n’assume pas (voire n’a jamais assumé), selon l’Union, la Fédération des Fleuristes. D’ailleurs, cette dernière indique dans un communiqué, concomitant à celui annonçant la création de l’Union, et intitulé “Partenariat inédit entre la FFAF et l’UNF”, “qu’elle réinvestit le champ du paritarisme et du dialogue social” et d’autre part “qu’elle s’inscrit dans une volonté ferme de faire rayonner et valoriser la profession en soutenant par sa présence les salons et les concours nationaux.”
Quelle est la place des autres chambres syndicales dans ce montage et auprès de qui les fleuristes doivent-ils adhérer? Nombreux parmi eux se posent la question. Et quid du financement des deux structures? Cela devrait se préciser prochainement.