Il avait expliqué, lorsque la Chambre syndicale des Fleuristes d’Ile-de-France est devenue, l’Union Nationale des Fleuristes (UNF), que cette dernière allait organiser des Assises sur des sujets primordiaux pour la filière et c’est fait. La première a eu lieu le lundi 3 octobre 2022, à Paris. Pascal Mutel, président de l’UNF a eu le plaisir de les introduire et la satisfaction de constater que les participants (sur place ou en ligne) et les intervenants manifestaient leur intérêt et leur satisfaction.
Pourquoi le thème de ces Assises (“La traçabilité de la fleur coupée : un enjeu pour un approvisionnement durable”) ? Pascal Mutel explique : « Nous les fleuristes nous sommes régulièrement pris à partie sur l’origine des fleurs, en particulier à chaque fête calendaire. Il est important de l’expliquer, d’autant que nous n’avons rien à cacher. » et il ajoute « Les fleurs françaises ne représentent que 8% des fleurs coupées vendues en France et c’est difficile pour le moment de faire plus. » Le succès de ces Assises auprès des médias a montré que c’était un sujet prenant dans l’opinion.
L’implication des grossistes
Pour organiser ces Assises, l’UNF a beaucoup travaillé les grossistes. Ces derniers trouvent important d’indiquer la provenance des végétaux (FleuraMetz et Sodif) le font déjà. Cela devrait être le cas sur toutes les factures à partir du 1er juillet 2022. Chaque fleuriste pourra ainsi informer ses clients (comme il le souhaitera, par écrit ou par oral).
Les fleurs sont les derniers produits frais à ne pas avoir de traçabilité.
Pascal Mutel est persuadé qu’à terme il sera obligatoire (circulaire
européenne) d’indiquer la provenance des fleurs et qu’il serait préférable
d’être prêts avant.
Et Pascal Mutel réinsiste sur la nécessité que les membres de la filière soient rassemblés. « Dans les multiples crises que nous apprêtons à traverser, nous devrons nous rassembler, nous adapter pour nous réinventer. Il n’y a pas une vérité unique, ni de réalité figée, mais il y a des enjeux d’approvisionnement durable à résoudre. »
« Et je suis très heureux de voir que toutes les parties prenantes ont su
se retrouver et être bien représentées lors des Assises : les grossistes
et importateurs, les producteurs, les logisticiens, les acteurs de la
transmission florale, les collectifs, la grande distribution et bien sûr, les
fleuristes qui sont le dernier maillon de la chaîne, en prise directe avec les
émotions des consommateurs. »